Ce qui rend la Bourgogne inépuisable pour l’amateur de pinot noir n’est pas tant son prestige que la diversité minutieuse de ses terroirs. Ici, on parle de climat : cette unité de parcelle, presque intime, formée par une exposition, une pente, une roche, et un microclimat. Le mot “climat” n’a nul autre pareil : il incarne la philosophie même du vin bourguignon, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2015 pour sa singularité (voir UNESCO).
Sur 230 km, du sud de l’Yonne jusqu’au Mâconnais, s’égrainent des centaines de noms : Chambertin, Clos Vougeot, Romanée-Conti, Echézeaux, Volnay, Gevrey, Nuits. Chaque village, chaque climat, parfois séparés seulement par un muret ou une haie, donne naissance à une version unique du pinot noir. Le sol calcaire, souvent mêlé d’argile ou de marnes, la pente, la profondeur, sont autant de variations qui modèlent la vigne et le vin.
- La Côte de Nuits, longue de 20 km, concentre la majorité des Grands Crus rouges, souvent jugés parmi les plus grands vins du monde.
- Environ 1 247 climats sont aujourd’hui recensés en Bourgogne selon le BIVB.
Le Bourgogne incarne l’idée même de la parcelle comme miroir : le pinot y devient un interprète sensible, modifiant sa voix au moindre changement de sol ou de lumière, et poussant l’amateur à la dégustation attentive, parfois presque méditative.